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Rockabilly

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«Les Chaussettes Noires avec Eddy Mitchell»

Avant de s'appeler les « Chaussettes Noires » le groupe se produisait en 1959 au Golf Drouot sous le nom de les «Fives Rocks », en compagnie des « Aristocrates », des « Pinguoins », des « Pirates et Dani Logan », etc....

Les chemins de la gloire passent par le Golf Drouot

Le « Golf Drouot », a d'abord été un golf miniature, puis ensuite un thé dansant, et enfin le temple du Rock and Roll que l'on connaît. La venue au golf par le plus grand des hasards de quelques teenagers en mal de nouveautés ou de passage dans le quartier, changea pourtant l'ambiance du Golf. Réunis autour de l'électrophone d' «Henri Leproux», d'abord barman, puis chanteur de charme et pour finir le créateur et le manager de la nouvelle formule du Golf, en écoutant : « Rock Around The Clock » à longueur d'après-midi, les langues se déliaient. En Amérique parait-il, « Bill Haley » aurait vendu un million et demi de disques - Brrr !!!

Certains des jeunes avaient des copains soldats américains, qui voulaient bien leur vendre les 45t qu'ils possédaient. Un privilège pour un petit parisien ! Les quatre ou cinq teenagers du début se fidélisèrent, d'autres partaient mais de nouvelles têtes arrivaient, séduites sans doute par l' ambiance qui se dégageait de cet endroit, dont la propriétaire « Mme Perdrix » était en quête d'image pour son établissement qui mégotait.

Henri Leproux servait à ce petit monde du Coca-Cola (le véritablei) et des sodas, tous voulaient en savoir plus sur cette nouvelle musique qui arrivait en Europe appelée – « Rock and Roll ».

Henri Leproux a eu la chance de rencontrer le directeur de la firme « Seeburg » qui importait les juke-boxes en France, quelqu'un de compréhensif et Leproux se fit confier un « juke-boxe » d'appartement entièrement marqueté en bois verni qui fonctionnait par un système de barettes pour les présélections. Cette pièce de musée pouvait contenir 100 disques, et quatre titres par disque, soit 400 titres. Une mine d'or !

Au Golf la nouvelle se répandit comme une traînée de poudre et les jeunes rockers en herbe pouvaient moyennant un « Coca » au prix modique de 1 franc, passer autant de temps qu'ils le voulaient, devant le Seeburg bourré de disques de « Rocks » américains.

Très vite beaucoup d'autres jeunes se joignirent aux fidèles de la première heure. Tout ce petit monde se retrouver dans un seul et unique but, écouter cette musique qui déferlait maintenant sur Paris et le monde. le «Rock and Roll» ! Les bandes des différents quartiers de Paris et de sa proche banlieue n'en formèrent plus qu'une: la « bande du Golf ». Une bande pacifique animée par la même passion du « Rock ». Chaque garçon qui venait au Golf revenait à coup sûr avec au moins deux ou trois potes garçons ou filles, qui à leur tour revenaient avec deux ou trois personnes afin de leur faire partager l'ambiance unique de cet endroit. Certaines de ces personnalités exacerbées allaient devenir les leaders des groupes de la première génération sur la scène du Golf. Ces jeunes chacun de leur coté dans les garages, les appartements, les maisons, à Paris en banlieue ou en province répétaient, qui à la batterie, qui à la guitare à deux, trois ou quatre, et travaillaient d'arrache-pied. D'abord ils copièrent leurs « idoles » américaines avant de trouver leur propre voie musicale.

Claude Moine travaillait à un jet de pierre du Golf

Claude Moine qui travaillait au Crédit Lyonnais voisin est déjà un assidu des « week-end du Golf ». Ce fut ensuite le raz de marée des groupes. Chaque maison de disque voulait pour ne pas être en reste avoir son « groupe ».

Les « Cinq rock »» devinrent pour Barclays : « Les Chaussettes Noires avec Eddy Mitchell », qui en Décembre 60 sortirent leur premier disque : un super 45 t comportant bien sûr « Be-Bop-a-Lula », Tant Pis Pour Toi, adaptés de « Be-Bop & Wild Cat » de Gene Vincent, Tu Parles Trop, « You Talk to much » de Jo Jones et Si Seulement, d' après le « Dirty, Dirty Feeling » d' Elvis. Les Chaussettes Noires deviennent rapidement, grâce à un son particulier, à des arrangements bien ficelés et à un chanteur au loock d'enfer bougant à contre temps, le plus grand groupe de Rock - Live en France dans les années 60.

Le groupe rivalise en tête des Hits - Parade avec les Chats Sauvages et Dick Rivers, qui ne manquent pas de talent non plus. Jean Philipe Smet, servi par un physique avantageux s'impose d'emblée avec Laisse les Filles.

De Be Bop a Lula à Daniela

« Be Bop a Lula » (Gene Vincent) fait un tabac. Le 45 t avec la chanson phare « Daniela », se vend à 800 000 exemplaires. Barclay se frotte les mains et les chaussettes Stem se transforment en « Bas de laine ».

Le répertoire du groupe contient un éventail de musique des 50's et 60's, le Rockabilly, le Rock ’n' Roll, des ballades Country, le Nashville Sound, le multivocal Doo Wop. Répertoire largement inspiré par celui des chanteurs américains en vogue - Gène Vincent, Buddy Holly, Jerry Lee Lewis, Bill Haley, et puis aussi Elvis Presley - le tout couronné de leurs propres « french-compositions », arrangements et l'humour d’un « Shmoll » qui revisite les textes de nombreuses reprises.

Le groupe se composait alors de :

  • Guitare Solo - William Benaïm,
  • Rythmique - Tony D'Arpa,
  • Basse - Aldo Martinez,
  • Batterie - Jean-Pierre Chichportich.
  • Chant - Claude Moine.

En avril 61, Jean-Pierre, le batteur, quitte le groupe et est remplacé par Gilbert Bastelica. « Les Chaussettes Noires », participent au tournage « D'une grosse tête » et de « De quoi tu te mêles, Danièla ? »

Début 62, Les Chaussettes Noires ajoutent à la formation, dont le schéma est un classique de l'époque, à savoir : 2 guitares, 1 Basse, 1 Batterie, 1 chanteur - un Saxo « Michel Picard ». Le résultat est probant. « Les Chaussettes Noires » réalisent un score et atteignent les 2 millions de disques vendus. Un record !

Toujours en 1962, « Les Chaussettes Noires » sont à l'affiche du film de « Comment réussir en amour » et enchaînent avec « Les parisiennes », « Ella ».

En 1963, le sax Michel Picard, cède sa place à un autre Michel, ce sont les débuts de « Michel Gaucher ».Il accompagne toujours aujourd'hui et depuis cette époque « Mitchell ». Une longue amitié.

Le sergent Moine retrouve Paris et jette ses « Chaussettes ».

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En 1963 Eddy décide de débuter une carrière en solo et quitte le groupe. Pour les fans des « Chaussettes », la déception fut grande. Une blessure qui aura du mal à se refermer. On ne pouvait imaginer « Les Chaussettes Noires » sans son chanteur « Eddy » et inversement on ne pouvait imaginer « Eddy » sans ses « Chaussettes » ! Et pourtant...

Eddy coupe les ponts avec le groupe et par la même occasion ses « cheveux » ! L'histoire des « Chaussettes Noires » s'achève là ! Pour Eddy une nouvelle histoire commence... Eddy sort alors son premier 30 CM «  Voici Eddy... C'était le soldat Mitchell ». Personnellement, je ne suis pas immédiatement convaincu du résultat.

Et le « Rock and Roll » dans tout ça ?

Comme beaucoup à l’époque, je regrettais cette ambiance « Rockabilly », - « Country-Rock », « Jump » pleine de fraîcheur, d'arrogance et de spontanéité, ambiance empreinte d'Amérique qui était notre modèle, notre référence à tous à l'époque.

Tout nous rappelait sans cesse l'Amérique, ...Notre boisson préférée, le « Coca Cola » ou bien encore le «Wisky Coca » nous était servie par un « Barman ». Au ciné nous, les « Teenagers » regardions les « Westerns », et portions des « Jean's délavés Strauss », avec aux pieds des « Converses » ou des « Boots », un « Tee Shirts » sous notre « Fly », et des « Ray-Ban » sur le nez, nous écoutions le « Crooner » chanter un « Blues » ou un « Slow », ou un bon « Rock » près du « Juke-Boxe » tout en jouant au « Flipper » machouillant du « Chewing-gum » en évitant de faire « Tilt ». Nous espérions un « Flirt » avec une des « Girls » qui jouaient les « Stars ». Nous finirions la soirée dans un « Night Club », etc... Nous baignons en plein dans la culture américaine !

D'ailleurs, devant le désert culturel français et plus particulièrement musical actuel, elle est encore aujourd'hui, cette Amérique de G.Bush si décriée, pour beaucoup, la référence, tant dans les domaines du Jazz, du Blues, du R'n B, de la Country, du Hip Hop, que dans le domaine du cinéma, de la recherche, etc. Que l'on nous montre les modèles (subventionnés) « français »... Euh !!!!

Il est vrai qu'il est de bon ton, dans cette France post-mitterrandienne, de cracher sur l'Amérique ! Mais bon, nous ne sommes pas pour autant tous prêts à vendre notre « Rock » au diable rose pour faire le « branché », le Bobo avec l’inévitable « le Monde ou Libé » à la main... ! Très peu pour moi, je garde mon modeste Figaro !

Pour paraphraser je ne sais plus qui...« Les histoires d'amour finissent toujours mal ! » En tout cas, un énorme merci  aux « Chaussettes Noires », pour ces trois ou quatre ans de réel bonheur.

Gérard Briffoteaux

Paris le 10/01/2003

Pin Up '50

 

Vous qui avez aimé et qui souhaitez parfaire vos connaissances sur ce groupe de légende des années 60 qu'étaient « Les Chaussettes Noires avec Eddy Mitchell », je vous invite à vous procurer l'ouvrage de Maurice Achard, dont les coordonnées figurent ci-dessous :

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Dactylo rock : Le roman vrai des Chausettes noires

de  Maurice Achard

En vente sur Fnac.com ou sur Amazon.com

 

 

 

 


Quelques extraits :

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Paru en octobre 1962.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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