Si vous ne voyez pas cette page correctement, cliquez-ici
Inscrivez-vous
moteur de recherche aide

rubriques | les pages musique | contact | désabonnement | livre d'or | ajouter à vos favoris | en page d'accueil | publicité
Gospel - Soul - Blues

X


«The Genius»

Génie incontesté de toute la musique noire américaine, Raymond Charles Robinson est, à l'âge de 73 ans, décédé le 10 juin 2004 à Los Angeles des suites d'une maladie du foie.

Même si la presse et les médias le présente comme un géant du Jazz, Ray Charles né le 23 septembre 1930 en Géorgie, à Albany, incarnait plus, selon moi, la «Soul music» qui donne la part belle aux sentiments et aux voix suaves. Il est celui qui avait réussi à marier le « jazz, la soul, le blues ». Il a su récupérer le côté esthétique du « Gospel » pour le mettre au service de la music Pop, et sans être un crooner ni un bluesman, il pouvait interpréter tous les styles.

Ray a connu une enfance que l'on peut qualifier de détestable, malheureuse et tourmentée. Alors qu'il n'a que 5 ans, il perd son frère qui se noie. A l'âge de 7 ans, suite à un glaucome mal soigné, il entre dans une école pour aveugles. Les épreuves ne s'arrêtant pas là on doit lui retirer l'oeil droit et ce qu'il lui reste de perception visuelle. Sa mère meurt alors qu'il n'a que 15 ans et perdra son père quelques années plus tard.

Attiré comme un aimant par la musique religieuse et par le blues, après avoir travaillé, il atteint assez rapidement un niveau professionnel et compose une première chanson « Confession Blues », et se met au saxo alto. Par la suite, à 17 ans, il se met au piano au sein de différents groupes. Il rencontre Louise Mitchell avec qui il partagera la vie. Il interprète avec succès des chansons de « Nat Cole » et se fait un petit nom. Il forme à cette époque un trio et crée le style Ray Charles en portant des lunettes de soleil, pour cacher ses yeux vides. Une indéfectible amitié prend naissance avec « Quicy Jones ». Dans le même temps Raymond sombre dans la mariejuana, puis rapidement dans l'héroïne. Le cauchemar qui durera seize ans, et la drogue lui cause de nombreuses déconvenues.

En 1948 le premier disque de Ray Charles voit le jour sous le label californien Down Beat, et rencontre un certain succès. Louise lui donnera une fille « Evelyn ». Ray méne toutefois une vie dissolue et instable toujours sous l'emprise de la drogue, et durant ces années de misère, il passe de groupe en groupe. L'année 1954 marque un virage dans sa carrière, il monte un orchestre et compose avec une de ses musiciens « Ray's Boogie », suit ensuite « A got a Woman », un hommage à Della Bea, c’est un mélange de « blues et gospel », qui devient rapidement un succès international.

La suite, vous la connaissez, se déroule sur les plus belles scènes du monde, où il interpréte avec une passion dévorante et en totale communion avec son public des tubes tels que : « What'd I Say », « Hit the Road Jack », « I Can't Stop Loving You » et « Georgia on my Mind ».

En France, il se produit, pour la première fois en 1960, avec un grand orchestre où il connaît un véritable succès. Il en a enfin terminé avec la drogue. Grand voyageur, il ne s'arrête plus et donne son 10 000e concert à Los Angeles en mai 2003. Se produire en concerts et se donner à son public était toute sa vie.

« La musique est en moi de depuis que je suis né », disait-il.

Gérard Briffoteaux

Paris le 12/06/2004

 

Son site web

 


 

réagir, écrire

 

contact | désabonnement | problème technique | ajouter à vos favoris | en page d'accueil | publicité

mise à jour le
 Visiteurs