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la clique socialiste...

La Mitterrand !  


« Cette pauvre Tatie Danielle a raison, l'Histoire jugera ! »


Le peuple de gauche tombe de haut : le leader maximo Mitterrand, qui aimait tant à poser en défenseur des droits de l'homme et des libertés, s'avère à l'occasion du scandale des "écoutes de l'Élysée" celui de nos présidents qui a pratiqué les écoutes téléphoniques les plus arbitraires et les plus antidémocratiques.

Il faut se rendre à l'évidence : le règne mitterrandien a été celui d'un pouvoir dévoyé, où de sinistres petits barbouzes chargés d'entretenir les mensonges et pénibles secrets biographiques du premier des français purent se croire tout permis, comme dans la plus pervertie des républiques bananières.

Tonton m'écoute ou Tonton Macoute ?

Pour redevenir de gauche, et retrouver l'espoir d'inspirer à nouveau les électeurs de la gauche républicaine, généreuse et humaniste, les socialistes seraient bien inspirés de larguer l'héritage mitterrandien dans son ensemble.

Et vite fait, vu que toutes ces turpitudes successivement découvertes depuis la mort du leader maximo de la gauche française commencent à faire mauvais genre et à schlinguer méchant.

La nouvelle affaire dite des "écoutes de l'Élysée" est symptomatique de l'arbitraire qui régnait sous Tonton 1er, ce nouveau scandale venant confirmer ce que les hommes de gauche restés insensibles au "charme" et à "l'intelligence" tant vantés de l'ex-chef de l'État avaient compris depuis longtemps, à savoir que François Mitterrand fut un président de la république autocrate, dont la conception du pouvoir fut plus proche de celle des dictateurs d'Amérique du sud que de celle du chef de la démocratie qui a inventé le concept essentiel de "droits de l'homme et du citoyen".

La gauche doit jeter Mitterrand à la poubelle !

L'indulgence persistante des socialistes envers celui qui a manifestement tant piétiné ces "vertus républicaines" et autres "libertés individuelles" dont il se targuait dans le même temps effrontément d'être le garant, est en effet tout bonnement inexplicable.

Que Jospin se soit arrogé un "devoir d'inventaire" sur le double septennat tontonien, c'est très bien !

Mais les condamnations de principe, timides et énoncées du bout des lèvres ne suffisent désormais plus. Quel respect un homme de gauche est-il en effet censé éprouver à l'égard de celui qui, sous le prétexte fallacieux de "lutter contre le terrorisme", bricolait en réalité des écoutes téléphoniques destinées à se renseigner sur les moeurs d'inoffensifs contemporains, et surtout semble-t-il, à se prémunir contre toute "fuite" concernant les zones d'ombres de sa biographie ?

L'argument traditionnel et massue de type "les écoutes existaient avant nous"-évidemment brandi actuellement par les derniers zélateurs du mitterrandisme-ne tient pas en ce qui concerne les écoutes mitterrandiennes.

Car les dérives antidémocratiques que l'on peut attendre de la droite, traditionnellement plus cynique et moins soucieuse d'humanisme et de respect des libertés individuelles, on est en droit de les condamner sévèrement quand elle proviennent d'un président de la république supposé de gauche.

Et l'on ne peut que les condamner impitoyablement lorsqu'elles viennent d'un homme comme Mitterrand, qui a fondé toute sa carrière politique, sans complexe, sur le martèlement de grands principes humanistes.

Disons-le donc clairement : si les écoutes téléphoniques en elles-mêmes sont toujours indignes dans une démocratie, elles sont particulièrement indéfendables lorsqu'elles sont ordonnées par un président de la république qui ne s'est jamais privé de donner des leçons de droits de l'homme au monde entier.

Le "terrorisme", l'eternelle tarte à la crème des Grandes-Oreilles.

Bien sûr, les écoutes téléphoniques n'ont pas été inventées par Mitterrand. Tout le monde sait que, depuis que le téléphone existe, tous les pouvoirs politiques ont toujours eu recours à l'espionnage des vies privées par la voie du réseau téléphonique.

On n'affirmera même pas que Mitterrand a pratiqué davantage d'écoutes que ses prédécesseurs, car là n'est pas le problème. Le problème, répétons-le, c'est la nature de ces écoutes téléphoniques mitterrandiennes.

Des écoutes qui, bien qu'ordonnées par un soi-disant homme-de-gauche-respectueux-des-libertés, furent pratiquées avec le zèle anti-démocratique, l'absence de scrupule et l'arbitraire caractéristiques des pays totalitaires.

Des écoutes totalement dévoyées, surtout, car utilisées semble-t-il au profit quasi-exclusif de la satisfaction des petites curiosités malsaines du chef de l'État.

C'est là en effet ce qui différencie les écoutes mitterrandiennes de celles de ses prédécesseurs: les écoutes tontoniennes servaient en priorité à s'assurer que tous les petits secrets et les méandres du passé du président resteraient bien gardés.

Savoir ce que pensait ou manigançait telle ou telle personnalité politique ou syndicale intéressait visiblement moins le président que la certitude que l'anonymat de sa fille de la cuisse gauche, Mazarine, serait préservé.

Comme dans toute bonne république bananière, tous les moyens furent bons pour justifier les écoutes présidentielles. Pour écouter un journaliste ou un écrivain, il suffisait de le suspecter de "terrorisme" ou "d'atteinte à la sûreté de l'État", deux prétextes-tartes-à-la-crème traditionnellement utilisés par les "services spéciaux", des accusations suffisamment graves et suffisamment floues pour permettre de placer sur écoute tout un chacun-chacune, au gré des lubies et fantasmes mitterrandiens.

C'est ainsi que, pour écouter Edwy Plenel, journaliste au "Monde", Prouteau "suspecta" sa femme de trafic d'armes; pour tenter de contrôler l'incontrôlable Edern-Hallier, les sbires de Mitterrand le "suspectèrent" de vouloir "attenter à la vie de Mazarine", et ainsi de suite.

Des écoutes qui s'apparentent à du "voyeurisme d'état"

La réalité que les tristes Tartuffes socialistes défenseurs du "secret défense" tentent actuellement de masquer est donc d'une banalité consternante: en définitive, les écoutes mitterrandiennes et la fumeuse "cellule anti terroriste de l'Élysée" furent essentiellement et simplement pour leur initiateur un moyen efficace de se prémunir contre ceux et celles qui, malintentionnés ou simples journalistes, pouvaient être susceptibles de déboulonner sa légende.

Mitterrand se préoccupait beaucoup moins des "terroristes" en puissance que de ceux des petits curieux qui en savaient trop sur lui: essentiellement chargée de mettre en fiche, d'établir des "moyens de pressions" sur tel ou telle, en relevant dans la vie privée des écoutés toutes les petites choses embarrassantes pouvant être utilisées contre eux, la "cellule" laissait traîner ses grandes oreilles plus volontiers du côté des moeurs de citoyens en délicatesse avec l'Élysée plutôt que du côté des terroristes et autres véritables dangers visant la sécurité de l'État.

L'artiste Mitterrand a donc inauguré une nouvelle forme de perversion des écoutes téléphoniques en instaurant le voyeurisme d'État ! Il est vrai que Mitterrand, faux catholique hypocrite et honteux ne pouvait, par exemple, supporter l'idée de voir l'existence d'une "bâtarde" révélé à l'électorat. Plus prosaïque, moins mystérieux, et bien moins glorieux tout ça que le "secret défense"...

Les valets de tontons jouent les bourgeois effarouchès

Aujourd'hui que toutes ces manigances sont mises au jour post-mortem, le public s'étonne et se scandalise.

Normal, car ces écoutes téléphoniques aux finalités crapoteuses sont, plus encore que sous les autres présidents de la république, indéfendables.

On peut alors s'étonner (et s'amuser !) d'entendre les cris d'orfraie poussés par le pré carré des derniers défenseurs du mitterrandisme, qui persistent à vouloir justifier ces procédés honteux.

Le sieur Charasse - qui en connaît un rayon question arbitraire quand, ministre du Budget, il réglait ses comptes avec les ennemis du mitterrandisme à coup de contrôles fiscaux - et les derniers petits valets tontoniens ont beau jouer les bourgeois effarouchés, ils ne dupent plus qu'eux-mêmes : ceux qui ont trempé dans toutes les combines mitterrandiennes, étés au courant et complices de tous les coups tordus perpétrés au nom de la "raison d'État" à la sauce mitterrandienne (Rainbow Warrior, Irlandais de Vincennes, affaires Pechiney, Gordji, Urba, les initiés, Pelat, etc..) seraient certes bien mal venus à présent de rejeter le mitterrandisme et ses méthodes dévoyées.

Ne leur reste donc plus guère comme piteux système de défense que la fuite en avant dans le mensonge, la dénégation obstinée, ou bien encore la justification de toutes ces turpitudes téléphoniques par le bien pratique "secret défense"...

Danielle Mitterand a raison : l'histoire jugera.

On peut compter aussi-et ce serait carrément comique si le scandale n'était pas si grand-sur tous ces anciens mandarins, courtisans du règne mitterrandien et autres dévoués ex exécuteurs de basses oeuvres pour continuer, au coeur même de la tourmente, de nous donner des leçons de morale.

Et d'invoquer, inévitablement, le respect dû aux morts : "C'est une campagne de calomnies contre un mort ! On veut salir la mémoire de quelqu'un qui n'est plus là pour se défendre", profèrent-ils sans gêne la bouche en coeur les Lang, Charasse, et autres petits bourgeois à paillettes.

Ce qui ne les empêche pas de cracher sur la mémoire d'un autre mort du nom de Jean-Edern Hallier...

Dans le genre Tartuffe en jupons, laissons le dernier mot à cette pauvre Tatie Danielle, qui a eu récemment cette sortie touchante de candeur, à l'occasion d'une remise de breloque quelconque, à Madrid : "François gardera son prestige, affirme-t-elle. L'Histoire dira comment les choses se sont passées, et jugera".

Comment les choses se sont passées, chère Tatie, il semble plutôt que ce soit, plus prosaïquement, les juges qui le diront.

Quant à l'Histoire, en effet, elle jugera.

G.B.

Socialocommunisme.vérité

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