«France 1779-1780, abolition de la "torture"»

En 1779, Louis XVI édicte la suppression du servage et de la mainmorte paysanne sur tous les domaines qui relèvent directement de la Couronne.

L'année suivante, le 24 août 1780, il décrète l'abolition de la question préparatoire, autrement dit de la torture. La France est ainsi à l'unisson de la plupart des pays européens, Prusse, Aurtiche, Piémony-Savoie. Ces deux mesures ont été préparées par le chancelier Malesherbes, l'ami des philosophes, qui, chargé de la censure et de la librairie, a protégé et favorisé l'impression de l'Encyclopédie. Malsherbes, ministre de 1774 à 1776, s'est également éfforcé d'adoucir le régime des prisons. Il a par ailleurs préparé l'établissement d'un état civil pour les protestants, légalement privés de droits.

Luois XVI est lui-même plutôt disposé à la tolérance ; sa faveur va vers Turgot et au parti des réformateurs. Homme sincère, de bonne volonté, dévoué au bien public, le roi est malheureusement dépourvu de caractère. Faible, timide et influençable, il est prisonnier de son entourage. Il n'est pas assez ferme pour soutenir ses ministres réformateurs contre leurs ennemis, et plus particulièrement contre les jacobins et la "petite bourgeoisie" franc-maçonne.

Gérard Briffoteaux

Paris le 11/07/2005

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