«Louis XVI 1754 - 1793»
Règne : de 1774 à 1792
Epouse : Marie Antoinette d'Auriche 1755 -1793
Sans y être préparé, c'est à l'âge de vingt ans qu'il monte sur le trône. Première décision importante, il met fin à la disgrâce de Choiseul et renvoie les ministres impopulaires de son grand-père. Il ne choisit pas de premier ministre et le comte de Maurepas sera son principal conseiller. Après la triste fin de règne de Louis XV, Louis XVI, qui a épousé en 1770 Marie Antoinette, fille de l'empereur François Ier et de Marie-Thérèse, entame son règne en bénéficiant d'une grande popularité. Il est féru de géographie et encourage une grande expédition de La Pérouse dans le Pacifique.
Certains conseillers le poussent à entamer une politique de réformes mais il se montre hésitant. Il perçoit parfaitement le malaise du royaume sans parvenir à prendre l'initiative. Le prix du pain et les problèmes de famine provoquent des émeutes. Les hivers sont rigoureux et les privilèges des nobles sont contestés. A tout cela s'ajoute la guerre d'Indépendance américaine. Louis XVI prend le parti des insurgés contre la couronne d'Angleterre. Le bilan de cette action est mitigé. D'une part, le prestige de la couronne en sort renforcé sur le chapitre de la politique étrangère. D'autre part, la guerre s'est révélée désastreuse pour les caisses de l'Etat. La France est en conflit avec de nombreuses nations et la patrie est déclarée en danger. On convoque les états généraux pour 1789. Dès lors, les événements s'enchaînent et l'affable Louis XVI, qui ne possède pas la fibre absolutiste de ses aieux, ne parvient pas à inverser le cours des choses. Se succèdent la création de l'Assemblée nationale constituante, la prise de la Bastille, l'abolition des privilèges, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen, etc...
Louis XVI, brave homme et honnête, hésite, tergiverse. Il écoute son épouse qui se range résolument dans le camp des défenseurs de l'ordre ancien. En 1791, la famille royale, sous l'impulsion de Marie Antoinette, tente de fuir le royaume dans l'espoir de reconquérir de l'extérieur, mais cette expédition, mal préparée, est interrompue à Varennes reconnu par un crétin. Désormais, les révolutionnaires soupçonnent, à tort, le souverain de trahison. Quelques mois plus tard, les biens des émigrés sont confisqués et le château des Tuileries pris par les émeutiers. Luois XVI et les seins sont incarcérés au Temple. A une infime majorité, à l'issue d'une parodie de justice un vote prononce la condamnation à mort du souverain. Le 21 janvier 1793, place de la Révolution (place de la Concorde) à 39 ans, le roi monte sur l'échafaud et est exécuté, devant un public hostile, haineux et cruel, par l'infâme Sanson.
Pour autant, Dieu merci, le principe monarchique ne s'éteint pas. Témoin, une terrible guerre civile opposant les partisans et opposants de la monarchie se traduit par un véritable génocide franco français (guerres de Vendée et 400 000 Chouans assassinés par les bleus) qui endeuille le pays et déshonore la République, qui traîne aujourd’hui encore ce lourd fardeau.
Pendant ce temps là les voisins de la France, qui avaient peu soutenu jusque là la famille royale, craignent une contagion des idées révolutionnaires. Deux guerres de coalition sont menées, mais elles ne font que renforcer le prestige des troupes barbares révolutionnaires. De son côté, Marie Antoinette, qui focalise la haine des révolutionnaires, est incarcérée à la Conciergerie avant d'être jugée par un tribunal sommaire, condamnée à mort et exécutée le 16 octobre 1793. Celle que l'on a surnommée la Veuve Capet et qui fut longtemps la reine insouciante provoque l'admiration de ses ennemis par son comportement exemplaire face à la mort. Prématurement vieillie et souffrant d'avoir été séparée de son ils, la reine avait perdu depuis longtemps le goût de vivre.
G.Briffoteaux
Paris le 11/07/2005
L' abolition de la "torture"
Un crime resté impuni
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