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L'affaire de la MNEF

Une belle brochette de...

Les réactions politiques

Le départ de Dominique Strauss-Kahn du gouvernement a fait l'effet d'une bombe. Premier membre du gouvernement à réagir, Marylise Lebranchu, secrétaire d'Etat aux PME salue le "panache" du ministre de l'Economie. "C'est le premier homme politique qui choisisse au nom de l'éthique en politique de sortir d'un gouvernement alors même qu'il n'y est pas obligé"(on est en plein délire...).

A l'Assemblée nationale, la démission du numéro 2 du gouvernement est diversement commentée. A gauche, le groupe socialiste exprime à "l'unanimité" son "amitié, sa solidarité et sa confiance" à Dominique Strauss-Kahn. "Sa démission va priver le gouvernement d'un ministre de talent dont les députés socialistes ont pu apprécier l'efficacité, la compétence et la capacité d'écoute", poursuivent les députés socialistes dans un communiqué commun (?).

Pour Jean-Marc Ayrault, le président du groupe, cette démission est "celle de la dignité et de la responsabilité". (facture bidon de 600 KF = responsabilité + dignité...c'est ça le socialisme...)

Alain Bocquet, pour le Parti communiste, pense que "'c'est une décision sage".

A droite, si l'on salue également la sagesse de la décision à l'instar d'André Santini (UDF), on ironise sur un départ précipité qui prive l'Assemblée d'un débat sur cette affaire. Pour José Rossi (DL)."Dominique Strauss-Kahn se soustrait aux questions des députés". "Il est évident que le gouvernement avait un boulet considérable à porter" mais pour le président du groupe DL "la démission de M. Strauss-Kahn ne va pas régler le problème".

Le RPR Jean-Louis Debré se dit choqué par l'affaire de la Mnef qui est "extrêmement grave au regard des détournements, très grave du fait du nombre et de la qualité des responsables socialistes qui sont impliqués, très grave par l'apparition pour certains d'entre eux de la notion d'enrichissement personnel".

Patrick Devedjian (RPR) observe que "l'on est ministre pour rendre service à son pays". Et selon Jean-Paul Delevoye, "la démission s'imposait à partir du moment où il y avait suspicion ou doute". Lors de la séance des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale du 3 novembre, l'opposition attaque violemment le gouvernement, notamment au sujet des nominations annoncées le vendredi à la section financière du parquet de Paris, chargée de l'affaire de la MNEF.

Lionel Jospin répond très fermement à ces attaques. Le Premier ministre affirme qu'il n'y a "pas eu de financement politique du PS par la MNEF". Répondant à une question du député RPR Patrick Ollier, le Premier ministre explique: "en ce qui me concerne, mon seul rapport avec la MNEF était le suivant: il y a 40 ans, c'était quand je payais des cotisations étudiantes". "Vous ne trouverez rien d'autre me concernant", assure-t-il, en poursuivant : "Y a-t-il un système à la MNEF ? Je n'en sais rien". "J'ai été responsable du parti socialiste, je n'ai eu aucune responsabilité à la MNEF et la distinction est importante", a-t-il dit. (Comment peut-il mentir avec autant d'aisance devant les députés...alors que de nombreuses preuves sont là pour démontrer le contraire. Il est vrai qu'un strotskiste de l'O.C.I (*) est prêt à tout pour gagner le pouvoir ???).

Avec force, il affirme aux députés: "Donc, je vous redis que personnellement, politiquement, fonctionnellement, je suis totalement étranger à la MNEF". Ce mercredi 3 novembre marque un réel durcissement de la cohabitation. "Si vous cherchez un système organisé où fonctionnement institutionnel et fonctionnement partisan, où gestion d'une structure et avantages personnels ont été intimement liés pendant 20 ans, ne regardez pas de mon côté", lance ainsi le Premier ministre.

M. Jospin vise sans le dire le financement du RPR et la Ville de Paris, dont le président Jacques Chirac fut le maire de 1977 à 1995. Mais dans la soirée, le président Jacques Chirac fait part de "son étonnement à la suite des propos tenus par le Premier ministre" à l'Assemblée nationale, en affirmant que "l'insinuation ne sert jamais la vérité".

Au début de sa réponse, M. Jospin avait de plus accusé implicitement l'Elysée de préparer les questions posées par la droite au gouvernement. "Je vais vous répondre avec d'autant plus d'intérêt qu'il paraît que vous êtes quelques-uns à faire lire vos questions avant de les prononcer ici afin, j'imagine, de vous assurer de leur parfaite correction grammaticale", a-t-il lancé à M. Ollier.

Le Premier ministre faisait allusion à des informations de presse selon lesquelles les députés de droite, notamment du RPR, soumettaient leurs questions à l'Elysée, voire lisaient des questions rédigées par l'entourage du président de la République, près avoir menacé de transformer la cohabitation en épreuve de force, l'affaire de la MNEF suscite des remous au sein même de la majorité plurielle.

Les déclarations du député communiste Maxime Gremetz, qui fut membre de la commission d'enquête parlementaire sur le régime social des étudiants, jettent dès le 4 novembre un peu plus d'huile sur le feu. Dans la matinée, il affirme ainsi que trois députés socialistes. Jean-Marie Le Guen, Jean-Christophe Cambadélis et Julien Dray - pourraient être mis en examen dans le dossier de la MNEF.

* l'OCI : Organisation Communiste Internationaliste.

mercredi 27 décembre, 2000

 

 

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