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Eglise de St Martin Valmeroux  

« Saint Martin de Valmeroux »


Pour ceux qui veulent tout savoir sur le passé de Saint Martin Vilmeroux

L'origine de St Martin Valmeroux reste très floue. Alors que la France était découpée en une foultitude de petits états féodaux dans lesquels la souveraineté n'appartenait pas au Roi mais aux Seigneurs locaux, on ne trouve ni traces, ni archives de Saint Martin, alors que dès le Xllle siècle, les archives font état que St Martin Valmeroux était sous la domination de deux seigneurs locaux : l'un ecclésiastique, l' Evêque de Clermont, l'autre laïque, la famille Marion du Chastel del Puech.

A la fin de la monarchie Carolingienne la France avait eu à subir une longue et cruelle suite d'invasions étrangères : invasion des Hongrois à l'Est, des sarrazins au Sud-Est, des Normands partout. Notre malheureux pays, pendant prés de deux siècles, fut foulé, pillé, incendié par des hordes barbares de races diverses ivres de butin et de carnage. Les fils de Louis le Débonnaire se montrèrent impuissants à défendre le pays contre ces invasions. Les populations des diverses contrées de France, se sentant abandonnées , s'étaient donc recommandées aux seigneurs locaux : "Protégez nous et nous serons vos hommes". Toute l'essence du régime féodal est condensée dans cette formule.

A une date que nous ne connaissons pas, au Xe, Xle ou Xlle siècle, l'évêque de Clermont a pu recevoir d'un Roi cette seigneurie de St Martin et les fiefs en dépendant.

Il est certain qu'au Xllle siècle, l'évêque de Clermont était le seigneur féodal de Saint Martin Valmeroux et que de cette seigneurie relevait un assez grand nombre de fiefs.

La liste des fiefs telle que la donne le Dictionnaire statistique du Cantal :

  • Pierre D'Albars, seigneur de Clavières, fit hommage à l'évêque de Clermont Ferrand, en 1284 pour divers objets; Guy de Salers lui fit hommage en 1327, pour toutes les terres situées entre la Maronne et le ruisseau de Malrieu;
  • Géraud de la Charreyre de Chaussenac, en 1327, pour le village des Boys ;
  • Raymond d'Escoraille, en 1327, pour le chateau de Grossaldet;
  • Aymeric de Ribier, en 1330, pour un fief à St Martin ;
  • Pierre de Tournemire, en 1331, pour un fief situé à St Martin de Valois ;
  • Pierre et Guy de Salers, en 1331, pour la terre de Navaste ;
  • Begot de Pléaux, en 1332, pour Bourcenac, Chameyrac, et autres lieux ;
  • Raymond de Miramont, en 1340, pour le chateau de Miramont ;
  • Guillaume Lafarge pour les fiefs des Chaumeils à Anglards et de Soursac à Méallet ;
  • Bertrand d'Escorailles et Guillaume de Mauriac, seigneur de Miramont, pour des rentes à St Chamand ;
  • Guy des Champs, pour une seigneurie située à St Bonnet ;
  • Raoul d'Escorailles, pour moitié du village de la Vigne ;
  • Aymeric de Tournemire, pour une seigneurie située à St Bonnet ;
  • Benoît de St Christophe, Pierre de St Bonnet, Hugues de Ribier, et Guillaume Marion, pour des fiefs situés à St Martin Valmeroux ;
  • Pierre de la Garde pour un fief situé à St Cernin ;
  • Bernard de St Bonnet, pour un fief situé à St Bonnet ;
  • Guy de Navaste, pour un fief situé dans la ribeyre de Claviers ;
  • Pierre de Nozières pour l'affar de Nozières ;
  • Rigal de la Tour, pour les fiefs de vigier et de Chameyrac ;
  • Rigal de Fontanges, pour un fief à Nozières et l'affar de Malasarte ;
  • Robert d'Albars, pour un fief inconnu ;
  • Guillaume de Nozières, pour le chateau de Nozières,prés Jussac et pour le village du Bousquet prés de Prunet ;
  • Guillaume de Tournemire, pour les fiefs de Core, de la rivière et de Lavergne, situés dans les environs de St Chamant ;
  • Aymeric de Fontanges, pour Bourcenac;
  • Géraud de St Cirgues, pour un fief situé à St Cirgues ;
  • Géraud de Montel, baron de La Roquebrou et de Carbonnières pour son chateau et un grand nombre de villages.

Gilbertie, femme de Durnd de Montal, pour le chateau de la Roquebrou, le village d'Alquier et autres lieux :

  • Guilelme, veuve d'Aymeri de Fontanges, pour une maison à St cirgues de Malbert et le droit de construire une forteresse dans le même lieu ;
  • Hugues de Fontanges, pour un fief situé à Cushalet et des rentes à Tougouses, Bazolles, Le Fau, etc..;
  • Guillaume de Saihans, pour des terres situées au Falgoux et à Cheylade ;
  • Le Doyen de Mauriac, pour le village d'Angles, échangé pour moitié avec Besson, chevalier de Marcenat. Il avait pris l'engagement de fournir deux perdrix à l'évêque, lors de sa première venue à Mauriac et de lui payer en outre six deniers.
  • Guy de Salers, pour la forteresse de St Paul et parcequ'il tenait prés de l'église de ce village ;
  • Raoul de Pléaux, pour plusieurs fiefs ;
  • Jean de Fontanges, pour Custrac ;
  • Rigal de St Christophe, pour des dimes et de la cire à percevoir dans plusieurs paroisses ;
  • Aymerie de Murat-la-Rabe, pour un village ;
  • Galienne, abbesse de Brageac, pour la ville de Brageac et ses appartenances ;
  • Olivier d'albars, pour la moitié de ce qu'il tenait au pont de St Cirgue ;
  • Pierre de Pléaux, pour ce q'il tenait de l'abbé de Charroux à Pléaux ;
  • Béraud de Montal, pour divers objets ;
  • Hugues de Fontanges , pour le repère de la Vozeyras ;
  • Le vicomte de Vintadour pour ce qu'il avait sur les bords de la Dordogne, du côté de l'Auvergne, allant de clermont à St Martin ;
  • Béatrice d'Olliergue, veuve de Bertrand de la Tour, pour la ville de Riom et toutes ses propriétés( chateau de Savène, de Rignac, Salers, Apchon, Escoraille, chateau de Clavier etc) ;
  • Astorg de la Tour, pour le village de Tarrieux, situé aux environs d'Ally et d'autres lieux ;
  • Guillaume de la Garde, pour un fief situé à St Chamant ;
  • Henri, comte de Rodez, pour ce qu'il avait à Vic et à Polminhac ;
  • Pierre de Montclar, pour Chastenet, dans les appartenances de St Bonnet ;
  • Astorg de la Tour pour ce qu'il avait à Barriac ;
  • Hugues de Guillem, pour la forteresse du Fayet, à Chamblat, et pour ce qu'il avait sur la rivière de Marlhoux ;
  • Benoît de Marlat, pour ce qu'il tenait à Marlat ;
  • Guillaume d'Albars, pour St Cirgue ;
  • Brun de Clavier, pour son fort du Fayet ;
  • Hugues de Fontanges, pour Custrac, Cisterne, Nozières, Marlhac, Védrine, St Rémy, Plagnes et autres lieux ;
  • Ebles, vicomte de Vintadour, pour Charlus et autres lieux ;
  • Foulques de Montalan, pour divers objets.

Tous ces gens se reconnaissaient vassaux de l'évêque de Clermont. C'est sans doute ce qui a porté l'éminent historiographe de notre province, Marcellin Boudet, à dire que vers le milieux du Xllle siècle, Guy de la Tour , évêque de Clermont, était suzerain dans les montagnes d'Auvergne, de trois à quatre cents fiefs nobles, et que le centre de son administration, au delà des monts du Cantal, par rapport à Clermont, était établi à St Martin Valmeroux.

AU XVe siècle, le fief de Nozière passe de la famille de Fontanges à celle de Rillac du Limousin, par le fait du mariage d'Hélène de Fontanges avec Louis de Rillac. Voici donc les Rillac devenus vassaux de l'évêque de Clermont, à raison de la seigneurie de Nozières, dépendante de celle de St Martin Valmeroux.

En 1563 l'évêque de Clermont, le cardinal Salviati cède sa seigneurie de St Martin à Jean de Rillac ou de Reilhac. (Le cardinal était né à Florence et de la famille de Catherine de Médicis il résida trés peu à Clermont, préférant le soleil de Rome. C'est son neveu, Julien Salvati, vicaire général, qui gérait le diocèse)

Nous sommes en pleine guerre de religion. Les ressources s'épuisent. Il faut rattacher la vente, par l'évêché de Clermont de tous ses droits sur la seigneurie de St Martin, à quelques unes de ces mesures fiscales prises par le Roi pour parer aux frais des guerres de religion. Le seigneur de Rillac a été le plus offrant.

Jean de Rillac était d'une vieille famille du Limousin, habitant le chateau de ce nom, situé non loin de Pléaux. Il était seigneur de Rillac, du Doignon, de Blavat et de Nozières. Il fut chevalier de l'ordre du Roi, gentlhomme de sa chambre et grand bailli de Salers.

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Mais depuis longtemps déjà, une autre seigneurie existait à St Martin à côté de celle de l'évêque : c'était celle du Chatel del Puech, appartenant à la famille Marion. C'est en 1285, que nous la voyons pour la première fois mentionnée dans un acte par lequel un certain Géraud Delpeuch vend l'affar del peuch à Rigault Marion. Dans tous les actes, les membres de la famille Marion; sont constamment dènommés nobles, écuyers, damoiseaux, ce qui prouve bien qu'ils possédaient une seigneurie indépendante de celle de l'évêché de Clermont. Ils portaient leurs hommages non à ce seigneur mais directement au Duc d'Auvergne.

Parmi les possessions de la famille Marion on retrouve des noms connus encore actuellement : Le pré Domergue (famille Chassagne), le pré de la Corbette (famille Dufayet), le pré de la Parro (famille Jalenques), le pré du tilleul (Famille Bonis)

A partir de la moitié du XVle siècle la Famille Marion disparait, nous voyons le Chastel del Puech passer aux mains de la puissante maison des Saint Martial, déjà titulaires de la seigneurie de Drugeac.

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Aux deux seigneuries principales qui ont coexisté à St Martin et qui, seules avaient droit aux honneurs publics dans l'église de paroissiale il convient pour être complet d'en ajouter quelques autres :

Une sur le village de Girou. Girou, au point de vue seigneurial, relevait, non de l'ancienne seigneurie de l'évêque de Clermont passée de celui-ci aux Rillac et aux Lignerac, ni de celle du Chastel del Puech, mais de celle de la Commanderie des Templiers de l'Hôpital. Cette Commanderie avait son siège dans un petit château situé au lieu dit l'Hôpital, dans la commune de Saint Cirgue de Malbert, canton de Saint Cernin. Depuis le XVe siècle il y avait à l'Hôpital une annexe de Carlat. Il existait une souveraineté en toute justice du Commandeur de l'Hôpital sur le village de Girou.

Une autre seigneurie est à signaler sur le village de Tronchy. Ce village au xvlème siècle était dans la mouvance de la seigneurie de Branzac. Le seigneur Jean Claude de Pesteils résidait alors à Branzac, mais il possèdait aussi le chateau de Polminhac.Il était qualifié de seigneur de Pesteils, Polminhac, Branzac, coseigneur de Salers, Fontanges, Tournemire et Saint Christophe. Il était le fils de Camille Caraccioli, cette princesse italienne, que Claude de Pesteils était allé chercher sur les rives bleues du golfe de Naples. Pour la distraire, son mari aurait fait venir des artistes italiens qui exécutèrent les fresques dont il reste encore dans les ruines d'appréciables morceaux.

Un autre village important de Saint Martin mouvait d' une seigneurie autre que celles déjà citées. Il s'agit du village de Lacoste. Par un acte de 1678 les habitants de ce hameau reconnaissent tenir leurs terres de "haut et puissant seigneur messire Charles Henri de Tubières de Grimoard, de Pestel et de Lévy, chevalier seigneur comte de Caylus, conseiller né et d'honneur au parlement de Toulouse, colonel mestre de camp d'un régiment de dragons, baron de Salers, Pestel, Fontanges, Branzac, Laroche, coseigneur de St Martin Valmeroux et autres lieux."

 

Cette reconnaissance fut renouvelée à Jean Claude de Tubières de Grimoard, en 1723.

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