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Country Music

Concert plein air Tupelo le 26/09/1956

«Le Rockabilly»


Du Country Boogie au Rockabilly - Le Country Rock, musique typiquement Sudiste, plus connu sous le nom de «Rockabilly», a vu le jour aux studios Sun Sound à Memphis au début des 50's.

Le Country Rock est né du «Country Boogie», dérivé du Western Swing Texan, très en vogue dès les 30's, enrichi d'influences de musique noire. C'est donc la conjugaison du «Country and Western», du Rhythm' and Blues et d'apports de Jazz qui nous donne le Country Rock.

Les musiciens noirs très emballés de voir la Country Music se mêler au Boogie, la récupérent, l'adaptent. Apparaît alors le «Boogie Blues» ! Force est de constater que et ces traces discographiques nous montrent le lien qui peut exister entre le western swing et ce que l'on appelera plus tard le Rockabilly.

Les «Boogie Woogies» apparaissent dans le repertoire de la Country Music, même si les textes, invitant aux plaisirs érotiques, se situaient très en dehors du contexte moral Sudiste. Le jeunes blancs trouveront un juste compromis entre plaisir et morale. A compter de 46 les «Hillbilly Boogies» se mettent à fleurir ! Des gens comme Moon Mullican, Tennessee Ernie Ford ou encore Red Foley sont les précursseurs du Rockabilly. Les artistes de Country Music se font les interprètes de ces «Hillbilly Boogies» très en vogue dans les années d'après guerre.

Ce «Hillbilly Boogie» version blanche Sudiste du «Boogie Blues», qui est interprétée avec l'accompagnement de guitares électriques, d'une contrebasse, correspond parfaitement aux attentes des jeunes blancs du Sud en quête de rythmes nouveaux. Alan Freed, un ingénieux animateur d'une radio locale, qui par la suite deviendra célébre, organise en 52 un crochet radiophonique qu'il intitule Moondog Rock and Roll Party. Le succès de ce concours est tel qu'il restera inscrit dans la légende de la Country Music.

«Crazy Man Crazy»

Pendant ce temps, un passionné de Western Swing et Rhythm' and Blues déplace les jeunes de Détroit. Bill Haley and the Comets enrigistre en 53 «Crazy Man Crazy», un «rock and Roll» des groupes du Nord marqué par des apports de Dixeland et de musique jazz, du type de celle jouée par les orchestres de Jazz des années 40. Les musiciens de ces orchestres jazz qui recherchent d'abord, business oblige, la frénésie et le spectaculaire, jouent de longs solos de saxo ou de guitares allongés le dos. Effet garanti !

L'année suivante Bill Haley enregistre «Rock Around and The Clock» la musique du film «Blackboard Jungle». Le succès est planétaire. Pourtant il s'agit est plus d'un Rock'n'Roll que d'un «Rockabilly». Bill Haley a certes ouvert les Etats du Nord de l'Amérique à la musique du Sud, mais il porte un mauvais coup au «Rockabilly», car avec lui naît le Rock and Roll.

Sam Philipps un découvreur de talents

Elvis Presley, venu en 53 au Sun Sound enregistrer un disque pour l'anniverssaire de sa mère, est immédiatement repéré par Sam Philipps. Sam, qui lui cherche, pour relancer les studios Sun en perte de vitesse, un jeune Blanc qui chante et balance comme un Noir, ne lache plus Elvis.

Lui même à la guitare rythmique, Elvis, soutenu par Scotty Moore à la guitare solo et par Bill Black à la contrebasse, enregistre en juillet 54 son premier single. Il emprunte un vieux blues – ici, en concert en plein air à Tupelo le 09 septembre 56 «That's All Right» au répertoire de «Big Boy Crudup» pour la A, ainsi que «Blue Moon of Kentucky» au chanteur compositeur de Bluegrass «Billy Monroe» pour la face B. Il s'agit là d'une nouvelle mouture du Hillbilly Boogie du Sud et du Rock and Roll de Bill Haley qui donne naissance au «Rockabilly», même s'il est teinté de Blues.

Beau gosse à la voix chaude, un sens inné du rythme, une dégaine aussi provocatrice que sensuelle ponctuée d'un déhanchement des meilleurs effets, assuent en peu de temps le succès d'Elvis. Qui, mieux qu'Elvis peut assurer la promotion du «Rockabilly» qu'il vient lui même de créer ?

En quittant Sam Phillips de Memphis pour Chet Atkins de chez RCA à Nashville, Elvis a perdu, pour entrer dans modèle commercial plus conforme, de sa fouge. Il passe de la Country Music à la Pop et fait progressivement dans le même registre que Frankie Laine, Dean Martin ou Frank Sinatra. Même si cela ne retire rien à son talent inné et à sa voix superbe de crooner, ce n'est plus du Rockabilly. Il laisse tout de même quelques chefs d'oeuvre de la Country Music comme : Good Rockin'Toniht ; Milk Cow Blues ; Baby Let's Play House ; ici version live : Jailhouse Rock et quelques autres perles.

Fidèles à leurs racines, Johnny Cash et Carl Perkins, chantent dans un style plus influencé par le Country and Western ajouté aux caractéristiques du Rhythm' and Blues. Ils chantent le «Country Rock de Memphis».

Carl Perkins, excellent guitariste dont le jeu subtile «staccato» fait école dans le Rockabilly, et chanteur à la voix puissante enregistre au Sun Sound de Memphis son «Blue Suede Shoes» qui obtient un succès énorme. C' est le premier véritable «Rockabilly» à se vendre à un million d'exemplaires. Il laisse quelques autres titres de la meilleure veine : Matchbox , Turn Around, Dixie Fried ; Tennessee.

Johnny Cash, fils de paysan de l'Arkansas, doté d'un caractère entier, d'une belle voix de basse, et accompagné par une musique très dépouillée, figure en bonne place au Top 20 en 56, avec «I Walk the Line» issue du repertoire Country and Western. Cash reste fidèle à la musique de ses débuts, la Country Music, et devient une star du petit écran. Les titres les plus écoutés encore aujourd'hui sont : Walk the Line ; Ring of Fire ; A boy Named Sue ; Folsom Prison Blues.

Jerry Lee Lewis originaire de la Louisiane, pianiste émérite et chanteur passionné et débordant d'énergie, parfois un peu trop, ce qui lui vaut le surnom de «The Killer». Il est très influencé par Moon Mullican, et explose dans les Charts avec un morceau à base boogie «Whale Lotta Shakin' Goin'On» en 57. Autres succès : «Great Balls of Fore» ; High School Confidential.

D'autres artistes ont marqué le Rockabilly et plus particulièrement Buddy Holly, le gentil Texan de .....est influencé par le Western Swing, et «Peggy Sue» reste son titre le plus célébre. Pourtant des titres That'Il be the Day ou Blue Days méritent attention.

Né en Virginie, le talentueux Gene Vincent, chanteur guitariste au parcours douloureux, est une des figures du Rockabilly. Sa célébre création «Be Bop A Lula» qu'il interpréte dans la souffrance reste un monument de la Country Musique. Les titres : méritrent d'être salués.

Un succès éphémère.

Dés 55 la Country Music est dominée par le «Rockabilly». Les jeunes chanteurs tous blancs et tous du Sud, les «Hillbilly Cats» se mettent à jouer et chanter le Country Rock. Cette musique effrénée, voire brutale, est la consécration musicale, et même la revanche des jeunes blancs du Sud sur ceux du Nord.

Son authenticité, sa fraîcheur, son inventivité, son énergie ont fait du «Rockabilly» une véritable institution musicale. Tous ces jeunes musiciens ou chanteurs blancs du Sud on laissé une formidable oeuvre enregistrée, qui est toujours diffusée sur les antennes. Outre les artistes présentés plus haut, c'est leur rendre hommage que de les citer ici : Eddie Cochran ; Wanda Jackson «Mean Mean Man» «Long Tall Sally» ; Conway Twitty ; Roy Orbison ; Bill Lee Riley «Red Hot» ; Janis Martin ; Sleepy LaBeef «Flying Saucers Rock & Roll» ; Ricky Nelson ; Sonny Burgess ; Johnny Caroll ; Eddie Bond ; Freddie Hart ; Joé Clay «Sixteen Chicks» ; Bob Luman ; Carl Mann Blueberry Hill ; The Collins Kids ; Charlie Feathers ; que ceux que j’oublie veuillent bien me pardonner.

Dans les années 80 les Stray Cats qui brillent avec «Rock This Town» ou «Runaway Boys», interprètent une musique rockabilly ou neo-rockabilly. Actuellement les Ranch-Girls font montre d'un beau talent.

Au début des 60's, en France, outre Daniel Gérard Memphis Tennessee qui se détache du lot, Halliday, Mitchell et autres Pirates ne sont que de ternes, voire de puériles copies des illustres chanteurs de Country Rock du Sud des Etats Unis.

Aujourd'hui le problème ne se pose même plus, les jeunes français ont choisi de se rallier, non pas au Stetson du Texan beaucoup trop attaché à ses petites valeurs à leur goût, mais au «Streetwear» de l’immonde vandale «Taggeur-Rappeur». Quelle classe !

S'il n'en reste qu'un, etc...

Gérard Briffoteaux

Paris le 03 septembre 2005

 

 

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