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les détraqués de la révolution française
 


« Jean-Baptiste Carrier  1756-1794 »


J.B Carrier, né à Yolet, Cantal, 1756 - Mort à Paris, 1794 - révolutionnaire français, fut un des principaux responsables des massacres organisés par noyade à Nantes en 1793-1794.

En 1785, il revient dans sa province après avoir terminé ses études de droit à Paris. Dans la petite ville d'Aurillac, il s'installe comme procureur, quelques mois plus tard, IL se marie avec la fille d'un marchand local. Son cabinet se développe rapidement car il est actif, et tient ça de son père, cultivateur tenace. C'est un grand bonhomme sec, renfrogné. Son teint bistré lui donne l'air ténébreux et on devine, rien qu'à le voir, qu'il nourrit des rancœurs contre le régime féodal, dont aurait pu souffrir sa famille. La débauche et l'exaction ne sont pas les moindres de ses défauts.

Il vote sans hésitation la mort du roi, demande l'arrestation du duc d'Orléans et contribue à la création du Tribunal révolutionnaire.

La Convention l'envoie en mission Normandie à l'été 1793, il y sévit à partir du 8 octobre 1793. Il se distingua dans l'horreur et la férocité. Aidé par des collaborateurs aussi cruels que lui, il extermina par centaines des prêtres et des suspects, sans même un semblant de jugement, il est le inventeur du "bateau à soupape" sur lequel on embarque des prisonniers et que l'on coule au milieu du fleuve. C'est ce qu'il fit à plusieurs reprises en novembre 1793. Il est aussi le machiavélique inventeur du "mariage républicain", qui consiste à ligoter ensemble un homme et une femme qu'on précipite ensuite dans le fleuve, après les avoir soumis aux outrages des bourreaux et des sans-culottes.

Ces moyens expéditifs sont jugés néanmoins insuffisants par Carrier. Il donne ordre le 13 décembre 1793 aux généraux sous ses ordres :" Je vous ai ordonné d'incendier les maisons des rebelles, d'en massacrer tous les habitants et d'en enlever toutes les subsistances" (L'historien Michel Mourre a évalué ses victimes à 16 000).

Ensuite en mission à Rennes où il épargne les bourgeois protégés par le maire Leperdit, et surtout à Nantes où il arrive au mois d'octobre.

Son objectif, et il obéit en cela aux ordres de la Convention et du Comité révolutionnaire, est la destruction de la Vendée. J.B Carrier est un désaxé, à qui son pouvoir absolu lui a monter à la tête et lui fera perdre.

Pour l’heure il énumère les victoires qui scellent le sort des insurgés. Au Mans d’abord, d’où, le 12 décembre, Westermann déloge les insurgés, les poursuivant avec une telle rage que jusque Laval, la terre est jonchée de leurs cadavres. Le général Moulin, plus respectueux des usages militaires que des principes odieux de la Révolution, avisent quelques rescapés, leur délivre passeport et les invite à rentre chez eux. Aux yeux du sanguinaire Carrier, il sera un traite et arrêté. Les bleus, toujours selon Carrier, ils font « une boucherie épouvantable ». Westermann qui a définitivement conquis son surmon de « boucher de la Vendée » exulte lui aussi « J’ai écrasé les enfants sous les pieds des chevaux, écrit-il au Comité de Salut Public, massacré des femmes qui, au moins pour celles-là, n’enfanteront plus de brigands… Nous ne faisons pas de prisonniers, il faudrait leur donner le pain de la liberté, et la pitié n’est pas révolutionnaire.

Des milliers de Vendéens seront ainsi envoyés à la mort, surtout après la défaite de Savenay. Carrier suspend alors les procédures ; la guillotine ne suffisant plus, on fusille dans les carrières de Gigant, aux portes de Nantes, puis Carrier met au point des bateaux submersibles qui, la nuit, sombrent dans la Loire, entraînant les prisonniers qui périssent noyés : il appelle ce procédé les "déportations verticales", et la Loire devient la "baignoire nationale".

Dénoncé par Jullien, fils d'un député de la Drôme, J.B.Carrier est rappelé par Robespierre, laissant derrière lui des milliers de cadavres et une épidémie de typhus.

Après la chute de Robespierre, il fut arrêté bien qu'ayant participé à l'opération thermidorienne qui sortira la France de ce bourbier révolutionnaire, condamné à mort le 25 novembre et guillotiné.

G.B

Paris le 12/1/2003

 

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