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Le Tarn au fond des gorges  


« Les gorges du Tarn » 

Entre Cévennes et Causses, les éléments « la roche, l'eau des rivières, le ciel qui flirte avec le causse Méjean» créent un spectacle grandiose. Détroits vertigineux, beaux villages et panoramas époustouflants font des gorges du Tarn, entre Ispagnac et Le Rozier, un des paysages les plus fascinants du monde. Comment douter un seul instant que Dieu existe ! C'est pure beauté ! Toutefois il n'est pas facile d'entrer dans ce Canyon. Le beau se conquiert, il se mérite !

Le Tarn prend sa source au Mont Lozère, en aval de Florac. Il reçoit les eaux du Tarnon sur sa rive gauche. A compter de ce confluent, le Tarn s’enfonce progressivement entre les deux Grands Causses Méjean au sud et de Sauveterre au nord. De Quézac à Rozier, il coule au fond d’un magnifique canyon profond de 300 à 500 m : les «Gorges du Tarn». Toute la nature alentour souscrit à ce cheminement de l'eau, la saluant de soudains hérissements de calcaire ou de dolomie aux formes parfois évocatrices.

De nombreuses légendes ont fleuri au pied de ces colosses de pierre, dans le vertige des précipices. Des légendes, terribles ou poétiques, sont taillées à la mesure des gorges et de leurs dimensions extraordinaires : 53 kilomètres entre Ispagnac et Le Rozier,  avec des falaises surplombant parfois de 500 m le lit du Tarn. Sur les «Causses», ces immenses plateaux arides, dont le calme et la tranquillité pastorale font le charme, se développe l'élevage ovin. Le lait de brebis sert à la fabrication du célèbre «Roquefort». La viande de très grande qualité, bénéficie d'un label «agneaux des causses».

Au plan purement touristique, deux routes permettent d'accéder aux Gorges. Les puristes préféreront celle qui va d'Est, depuis «Florac», en Ouest jusqu'à la commune de «Le Rozier» et qu'emprunta l'ânesse «Modestine» guidée et montée par Stevenson en 1878. Il faut, pour ne rien manquer du spectacle, parcourir au moins trois itinéraires différents.

La visite par le Canyon,

Le premier chemin se rive aux flancs des « falaises rouges et ocres » et les traverse en percées aventureuses. Plus loin il traverse d'ensorcelants villages : « Ispagnac », « Sainte Enimie », et la « Malène ». Ailleurs, il surplombe les châteaux de légendes, comme « Castelbouc » ou « La Caze » ou bien des villages endormis comme « Quezac » ou « Saint Chély sur Tarn ». On arrive ainsi, tout chambardé d'enthousiasme, jusqu'à « Le Rozier ». A Le Rozier, se greffent les « Gorges de la Jonte », autres merveilles de la nature, qui rejoignent Florac par « Meyrueis » au sud. Ainsi le Causse Méjean est-il entouré d'une ceinture d'eau.

par les Causses,

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Le second itinéraire par le « Causse ». Là haut, tout là haut au « Roc des Hortous», on débouche, au coucher du soleil, sur le canyon, qui s'obscurcit déjà entre chien et loup. Depuis le « Point Sublime », l'œil plonge, en vertige, tout au fond du « cirque des Beaumes ». Le panorama est superbe ! Dieu que la nature est belle ! Jouir de ces panoramas par les sentes de Haute Corniche est une chance réservée aux randonneurs chevronnés.

...ou par la rivière.

La troisième voie, enfin c'est tout simplement celle de la rivière, paradis des canoës et kayaks. Les barques à fond plat, qui furent, des siècles durant, le seul moyen de communication dans les gorges, n'ont pas totalement disparu. Les bateliers de la « Malène » ne le sont encore que pour les promenades touristiques. En leur compagnie on peut donc admirer, le souffle coupé, les murailles de roche en surplomb, les rocs en formes bizarres, les demoiselles coiffées, ou simplement observer dans les eaux claires le passage d'une truite « fario ».

Le Tarn aux Détroits  


Si la période estivale est la plus favorable aux visites des Gorges, le printemps et l'automne sont magnifiques. On peut mettre en valeur les trésors qu'offre la nature. Elles font partie des sites naturels les plus visités de France : en barque, en canoë, à pied en surplomb, ou en fond de vallées…Cette zone d'une grande richesse naturelle est classée réserve mondiale de biosphère depuis 1985.

Gérard Briffoteaux.

Paris le 15/03/2003.

 

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